Jambes sans repos : pourquoi pas une cure thermale ?
Le syndrome des jambes sans repos (SJSR), également appelé maladie de Willis-Ekbom ou syndrome d’impatiences musculaires de l’éveil, est une sensation désagréable qui se manifeste principalement le soir et la nuit au niveau des membres inférieurs en venant impacter significativement la qualité de vie de la personne qui en souffre. C’est généralement à l’âge adulte que les femmes développent majoritairement cette pathologie.
Les symptômes du syndrome des jambes sans repos
Le syndrome des jambes sans repos se caractérise par un besoin impérieux de bouger les jambes, ces dernières étant parcourues de fourmillements, de picotements, de tiraillements, d’une sensation de décharge électrique voire de douleurs. On parle d’« impatiences ». Ce phénomène concerne généralement les deux jambes avec une localisation symétrique des sensations mais peut toutefois en affecter une plus que l’autre.
En journée, ces sensations désagréables peuvent apparaître lorsque la personne s’assoit ou reste immobile un certain temps. Toutefois, c’est davantage en fin de journée, le soir et la nuit, que les pires désagréments apparaissent. S’installer confortablement dans un canapé ou s’allonger relève du parcours du combattant pour la personne qui souffre de ce syndrome. Les jambes ne supportant pas le relâchement, ce type de posture déclenche la survenue des troubles. Le moment de l’endormissement et le sommeil sont perturbés par cette maladie. À noter que certaines personnes peuvent présenter des impatiences ponctuelles sans que cela ne se transforme en syndrome des jambes sans repos.
Les causes du syndrome des jambes sans repos
Dans certains cas, les impatiences sont héréditaires. Les impatiences secondaires peuvent être la conséquence du diabète, de l’insuffisance rénale chronique, de l’hypothyroïdie, de la sclérose en plaques, la maladie de Parkinson, de la grossesse, du surpoids, de la consommation d’alcool, de tabac, de chocolat, de thé ou de café, de la fatigue et/ou du stress. La prise de médicaments (antihistaminiques, antidépresseurs, neuroleptiques) et la carence en fer sont aussi susceptibles d’expliquer ce phénomène.
Les conséquences du syndrome des jambes sans repos
La conséquence première n’est pas sans gêne. Dès que les symptômes apparaissent, la personne ressent l’obligation de se lever et de marcher. Le seul élément pouvant venir à bout des symptômes est en effet le mouvement. Ce problème peut avoir une incidence directe au niveau des relations de couple, familiales, amicales ou professionnelles La qualité des échanges est souvent altérée par ce besoin de mouvement irrésistible, pressant et incontrôlable.
La nuit, la maladie entraîne des secousses musculaires involontaires au niveau des jambes et des extrémités. Flexion du pied, des orteils, du genou ou même de la hanche… Du fait de la présence de ces symptômes, le sommeil n’est pas réparateur comme il le devrait. Ainsi, la personne ne se sent souvent fatiguée, somnole et a du mal à se concentrer. Ces phases, qui durent de 5 à 20 minutes avec des flexions toutes les 20 à 40 secondes, n’affectent pas que la personne. Le conjoint, recevant des coups de pied pendant la nuit, peut lui aussi souffrir de cette situation. Par conséquent, son sommeil s’en trouve régulièrement perturbé.
La personne concernée peut adopter une attitude d’évitement des situations « à risque » (long trajet, repas de famille, réunion, spectacle…). Elle peut également manifester des troubles de l’humeur (irritabilité, dépression…) tout comme son entourage que la situation fatigue.
Prise en charge du syndrome des jambes sans repos
La prise en charge des impatiences renvoie à des massages et du stretching avant le coucher. La prise de fer ou de codéine voire d’agonistes dopaminergiques dans les cas extrêmes (selon prescription médicale) peut améliorer les choses. Il est également possible de traiter ce syndrome en cure thermale neurologie. L’eau de source utilisée, riche en potassium, en magnésium, en zinc et en silice, a un effet antalgique et tonifiant au plan musculaire. Entre assouplissements musculaires, groupe de parole, séances de musicothérapie, de gestion du stress et conférence sur le SJSR, l’effet thérapeutique de la cure est réel à Lamalou-les-Bains, Rochefort ou encore Ussat-les-Bains.